**CHEZ LAULAU**
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 Un texte : Prelude à la ruine

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Josua




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MessageSujet: Un texte : Prelude à la ruine   Un texte : Prelude à la ruine EmptyLun 5 Juin - 14:29

Voilà, je suis un g33k, je joue à un morpg ( un jeu de role en ligne pour ceux qui ne sont pas nés avec un clavier dans les mains ) médieval fantastique, world of warcraft, dans lequel ce que je cherche le plus est l'aspect relationnel, à travers l'interprétation d'un personnage.


Nous écrivons de petits textes dont le but avoué est l'interraction et l'ouverture sur ce qui se fait en jeu.

Pas facile du tout de présenter cela sorti de son contexte. Camaris ( c'est moi qui le joue ) est un chevalier tourmenté, qui a passé sa vie à fuir des responsabilités écrasante, est amoureux de Sira ( une grande amie ), une enfant sauvage élevée pendant plusieurs années de sa vie par une louve.
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Josua




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MessageSujet: Sira : Là bas   Un texte : Prelude à la ruine EmptyLun 5 Juin - 14:30

« Dis Camaris, tu crois qu’on est heureux ? »
La douce voix enfantine de Sira se perdit dans l’atmosphère lourde de l’après midi. Le temps chaud et sec faisait perler sur les rares visages animés de nombreuses gouttes de sueur. Le pont de l’Arpenteur était désert excepté les deux jeunes gens, comme s’il eut été balayé de ses âmes par la brise pesante venue des terres.
La jeune fille releva la tête au prix d’un effort plaintif et dévisagea le paladin.
Celui-ci parvenait encore fièrement à tenir debout et semblait braver la canicule d’une expression de défi. Il posait un regard troublé sur le port de Booty, totalement vide.
Pas un son, pas même le moindre petit tapage pourtant tellement habituel et rassurant.
Seul survivait le souffle du vent, marionnettiste encore en scène, se plaisant à jouer de l’abandon et faire virevolter gaiement la terre fine et écorchée.
On pouvait voir quelques gobelins se reposer sous les coques fraîches des barques, et l’on pouvait se laisser aller langoureusement à les imiter, sombrer d’un sommeil protecteur.
Les étalages, toujours en place malgré eux, regorgeaient de fruits condamnés qui criaient supplice au soleil et se desséchaient à vue d’œil. Sur les toits, carmins et brûlants, l’astre brillant prenait milles facéties de mirages et découpait les tuiles innocentes.
L’air, pris au piège en sa prison d’altitude, s’assommait au niveau du sol et pouvait comme se palper de la main, se caresser tel un animal blessé.

« Camaris ? » Répéta la petite d’un exploit supplémentaire pour se faire entendre.
« Ou… Oui Dame Sira ? » Balbutia t’il en se retournant vers elle, comme extrait de pensées intimes.
La jeune le contempla d’un sourire épuisé de son coin d’ombre, assise contre le mur de bois qui donnait sur l’intérieur du navire.
« Tu crois qu’ils reviendront ?
-Je… Je ne sais pas. Pardonnez mon incompétence, je ne puis deviner le sort des êtres.
-Ils me manquent… »

Car au-delà des paysages tropicaux de Stranglethorn étaient à présent leurs amis ; tous appelés par l’aventure, tous tentés par l’adrénaline du combat et de la puissance.
Ils avaient, l’un après l’autre, fini par se lasser de leur chaumière paisible, de leur toit défenseur. Ils étaient descendus las pour mettre le cap sur les pays de feu et de sang d’Azeroth. Là où se dressait la guerre, là où travaillait la mort.
La gloire, la richesse tailladaient les âmes pures les plus résistantes et les attiraient au loin de leur cocon afin de se jouer d’eux et les entraîner de leurs spirales folles. Ces spirales qui corrompaient les esprits encore candides de pouvoir.
Tôt ou tard, ils seraient possédés sans même l’entr’apercevoir, avides des plus beaux trésors, drogués d’envie de supériorité. Et ils tueraient inlassablement pour posséder, franchiraient pour certains le point de non retour, se transformeraient tels des machines gnomes détraquées qui avaleraient tout sans réflexions.

Car ainsi allait la pensée humaine : La reconnaissance.
Ainsi étaient happés les cerveaux, accaparés de ce seul et unique désir.
Aussi le port de Booty faisait pâle figure pour ces téméraires aventuriers : Une région chaude, peuplée de gobelins pêcheurs, de corsaires en paix qui passaient leurs journées à la réparation de leur fière coquille de noix.
Seuls quelques pirates Bloodsailer faisaient encore office de patins trouble-fête de par leurs attaques. Mais ils finissaient également par plier face au soleil et passer leurs journées sur les plages, tels de bourgeois touristes venus de Stormwind.
Là il n’y avait rien à posséder que du bois et de l’eau fraîche. Là il n’y avait guerre de conflits.

Sira et Camaris contemplaient ce havre de Booty d’un même regard, écrasés de la torpeur brûlante d’un Zénith omniprésent jusqu’à la tombée de la nuit.
« Tu crois que le monde est devenu fou Camaris ? Chuchota la petite comme si elle ne souhaitait pas éveiller la baie endormie.
-il en a toujours été ainsi Damoiselle. Comme dirait un célèbre dicton des Hauts Elfes : ‘Face au puit d’éternité, source infinie de pouvoir, nous furent bien vite assoiffés.’
-Je ne comprend pas, bouda l’autre.
-Cela veut dire, Sira, que les Titans ont déposés en Kalimdor à l’aube des temps, un puit au pouvoirs trompeurs, source de connaissance, et qu’ils ont laissé aux êtres vivants le choix de s’en abreuver ou non. Et, croyez moi, il ne fallut guerre de temps pour qu’ils ne se saisissent de cette puissance l’esprit aveuglé.
Dès lors nous sommes perpétuellement assoiffés. Nous en voulons plus, toujours plus… Oui, décidément oui, ce monde est bel et bien fou. »
Le paladin embrasa les cieux d’Azeroth de son regard grave. Il n’avait rien pu faire. Ces amis étaient partis. Juste résistaient l’Arpenteur paisible et quelques matelots fourbus. Vestiges fantômes d’un passé gravé en son bois.

« J’ai vu la haine, transpira Sira, mieux… J’étais la haine. Je n’ai eu cesse d’ôter la vie. Devenir le plus grand des prédateurs, oublier la folie par la folie. Posséder les êtres faibles de mes doigts agiles et supérieurs. Sentir que le monde m’appartient car je peux le saisir de mes mains et peux l’écraser si j’en fais le caprice. »
« J’ai vu la guerre, poursuivit-elle dans un souffle, j’ai vu les corps calcinés, les cendres rougeoyantes tomber des cieux obscurcis de violences. Les yeux sans vie des proies, les yeux possédés des chasseurs. La boue, les larmes, les sourires hautains… »
Sira se redressa non sans peine et vint passer son bras autours de celui de Camaris. Ils regardèrent au-delà des montagnes napées de brumes étouffantes, puis elle trancha :
« Non, ils ne trouveront rien là bas. Juste la folie simple. Et peut être reviendront-ils en glorieux héros chargés des plus beaux effets, mais leurs esprits resteront tourmentés à jamais de cette soif dont tu parles si bien.
Moi, je ne peux y retourner. Je ne peux les y accompagner. La bête tapie en moi éveillée de nouveau, et elle dominera ma raison jusqu’à ce que la mort ne m’emporte. »

Camaris n’eut rien à rétorquer. Il reconnu, le baume au cœur, que sa Damoiselle parvenait de mieux en mieux à exprimer l’étincelle que des années de sauvageries avaient conditionnée.
« Dis, miaula t-elle, tu crois qu’ils reviendront alors ?
-Je ne sais pas. Mais l’Arpenteur est leur maison, et elle leur restera toujours ouverte. Moi, je resterais ici en paix, à tes cotés si tu le souhaites. Nous laisserons nos corps être bercés par la grande bleue, nous vivrons sous le soleil aveuglant et épancherons notre soif des eaux limpides. Nous vibrerons nos nuits au rythme des fêtes de matelots et finiront celles-ci à laisser errer nos rêves au gré des flots… »
Le chevalier s’aperçut alors qu’il avait accompagnée ses paroles d’un bombement du torse et fut lui-même surpris de la naïveté sincère de ses propres mots.
Sira ne put réprimer un léger rictus.
« Oui, continua t-elle sur les même notes d’espoir, et s’ils reviennent un jour, on les accueillera d’un sourire serein et on leur dira calmement : ‘Bienvenue chez vous, bienvenue sur l’Arpenteur. Havre de paix où le rhum suffit aux gorges les plus desséchées.’ »
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Josua




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MessageSujet: Camaris : Loin ... Si loin.   Un texte : Prelude à la ruine EmptyLun 5 Juin - 14:31

« Dis Camaris, tu crois qu’on est heureux ? »

La question résonna une fois encore dans l'esprit du jeune homme, portée par une voie douce et innocente. Ils étaient étendus à même le pont, le nez dans les étoiles, bercés par le remugle inexorable et patient de la marrée, profitant simplement chacun de la présence silencieuse de l'autre. Elle avait bondi et rué telle une idée folle dans la chaleur de l'après-midi, heurtant et agitant ses pensées comme un étalon sauvage piqué au vif en pleine canicule, pour finalement trouver un soupçon de calme dans l'air agréablement frais du soir.



Ils étaient en tête à tête avec les astres, appréciant leur proximité mutuelle dans la douceur de la nuit fraîchement tombée. Le clapotis des vagues faisait un échos humide à leurs esprits en effervescence, aussi le chevalier décida t'il d'aborder un sujet délicat. Il hésita un instant, de peur de briser la magie du moment, mais il savait sa démarche nécessaire.





De son air songeur, la lune renvoya le reflet impavide d'une reine insoumise, alors qu'il entreprenait de nommer les constellations d'étoiles lointaines à son Astre. Ici, la balance, symbole de l'équilibre céleste et de la justice des hommes. Là, le glaive, lame de vindicte sacrée. Au dessus de la vigie, la Rose, beauté fragile et éphémère, figée dans un instant d'éternité.



Il avait toujours apprécié la beauté distante du firmament, seule compagne fidèle des errants, mais il la trouvait bien fade à coté du visage rayonnant de Sira.
<< Je suis heureux à tes cotés. Tu es belle, intelligente et gentille. Jamais je n'ai rencontré de Dame qui ne rassemble ces trois qualités avec tant de brio, particulièrement chez les nobles >> dit il d'une voie rendue tremblante par l'émotion.

Le visage de l'intéressée s'empourpra, pas de cette teinte brique qui exprime la honte ou la colère, mais rosit joliment, faisant ressortir traits fins et pommettes harmonieuses à la lueur vacillante du clair de lune, dans un jeu d'ombre et de clarté aux nuances subtiles. Elle ajouta d'une voix étrange

<< Je sens la bête qui rôde en moi. Je ne veux plus la laisser tuer. >>

Le silence qui s'établit vibrait de leur compréhension réciproque, et la question muette figée dans son regard d'azur ( note : de quelle couleur sont ses yeux ? ) trouva sa réponse tandis qu'il la serrait doucement mais fermement contre lui.

<< Jamais je ne te laisserai ... Jamais. >>



Un ange, porté par la force de leur amour, passa doucement sur les alizés du soir, les bénissant d'un regard ampli d'une bienveillance infinie.



<< Il y a une bête dans le coeur de chaque homme, mon Coeur. Tu as vu la mienne quand Mysta a tenté de m'ôter la vie ... La seule différence entre les êtres, c'est les barrières que nous dressons pour l'empêcher de sortir de son enclos de folie. N'ai pas honte, tu es forte, tu as grandi sans qu'on t'aide à construire ces entraves, c'est la force de ta volonté qui les a érigées. Notre amour les renforcera. >> Dit il avec calme.


<< Et nos amis ... c'est la bête qui les attire loin de nous ? >> demanda t'elle, son timbre rendu grave par la douleur de la séparation.
<< Ne nous aiment ils pas ? >> ajouta t'elle avec tristesse



Le jeune homme trouva instinctivement sa main dans la pénombre, et la serra avec conviction. Il jeta un regard hésitant aux cieux, appréciant le parfum de fleurs sauvages qui émanait de l'élue de son coeur, se mêlant à l'odeur salée des embruns.



<< Chaque individu doit vaincre lui même la bête qui menace de le détruire, mais son esprit ne lutte pas seul. Notre affection est l'écrin des sentiments les plus purs de leurs coeurs, ils ne sont pas seuls. Ils nous reviendront >> conclut il d'un ton ferme, plein de défis, lancé dans le velours de la nuit comme une bravade aux dieux.
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MessageSujet: Re: Un texte : Prelude à la ruine   Un texte : Prelude à la ruine EmptyLun 5 Juin - 14:35

Waouuuuuu..... ben il y a de koi lire la je ne dirai pas le contraire et promet de lire ca tranquillement a tete reposée .... car lire maintenant serais de la folie .... il me faut du calme et surtout du temps pour comprendre ce si long texte mdr Smile
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Josua




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MessageSujet: Re: Un texte : Prelude à la ruine   Un texte : Prelude à la ruine EmptyLun 5 Juin - 14:36

En fait c'est plutôt une introduction qu'un texte, mais le volume rebute souvent les lecteurs qui ont la gentillesse de critiquer avec des arguments ce qu'on écrit, alors on se limite le plus possible Smile
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MessageSujet: Re: Un texte : Prelude à la ruine   Un texte : Prelude à la ruine EmptyLun 5 Juin - 14:41

Ben tu sais des critiques il y en as tjrs et il y en auras aussi tjrs mais cela ne m'empecheras pas de le lire tranquillement meme si j'avoue que c pas le genre de jeu auquel je jouerai mais c interessant de comprendre pkoi certaines personnes aiment ce genre de jeu .... c tjrs interessant de s'interesser a ce que les autres aiment faire Smile
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